Il existe des alternatives pour les enfants et les adolescents à la campagne

23 de janvier de 2017

L'OIT et la FAO ont analysé conjointement le travail des enfants dans l'agriculture en Amérique latine et dans les Caraïbes.

L'Organisation internationale du travail (OIT) et l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) ont publié les résultats de l'étude « Il existe des alternatives pour les enfants et les adolescents à la campagne » qui publie les données mises à jour, la législation et l'offre des programmes et services dans la région pour réduire le travail des enfants dans l'agriculture.

A travers cette publication, les deux institutions proposent quelques recommandations pour améliorer la réponse des secteurs public et privé au travail des enfants dans ce secteur qui abrite la majorité des enfants et adolescents qui travaillent.

Dans la région, la participation des mineurs aux activités agricoles commence souvent entre 5 et 7 ans. Les familles rurales la considèrent principalement comme une pratique culturelle formative, qui transmet les connaissances, les expériences et les compétences techniques nécessaires à la vie. Cependant, la participation de la majorité des enfants et des adolescents à l'agriculture est également liée aux conditions de pauvreté dans lesquelles se trouvent leurs familles. En conséquence, des milliers d'entre eux sont pour la plupart exposés au travail des enfants, rémunéré ou non, dans des activités agricoles dangereuses et dans des situations d'exploitation par le travail.

Bien que toutes les activités agricoles ne mettent pas en danger la sécurité et la santé de cette population, celles qui incluent la production végétale, l'élevage, la foresterie, la pêche et l'aquaculture, et la manière dont elles sont menées, peuvent être dangereuses pour son développement intégral ; par exemple, lorsqu'ils les exposent à des blessures et/ou des accidents, de longues heures de travail, des températures extrêmes, des outils dangereux, des agents toxiques ou limitent leur éducation et leur temps libre.

Par ailleurs, il faut noter que les filles et les adolescentes sont un groupe nettement plus vulnérable, puisqu'elles réalisent non seulement des activités agricoles mais aussi des activités domestiques, soit avant soit après être allées aux champs.

Le travail des enfants dans l'agriculture est une réalité majoritairement rurale et complexe avec des lacunes en termes de contrôle, notamment du fait de l'invisibilité du travail de cette population en milieu rural, de l'absence ou du laxisme de la législation sur le travail agricole familial, etc.

                                         

À cet égard, il convient de noter que l'amélioration de la réponse à la persistance du travail dangereux des enfants dans l'agriculture nécessite, entre autres mesures urgentes, l'identification et la liste des activités, conditions, produits et outils dangereux pour ce groupe de population, ce qui améliorera la mise en œuvre de sanctions strictes et concrètes.

Il est également essentiel d'offrir de meilleures opportunités aux parents d'enfants travailleurs, car toutes les formes de travail des enfants perpétuent la pauvreté et, dans ce domaine, mettent en péril le développement agricole durable et la sécurité alimentaire des pays.

Dans cette optique, l'étude propose de générer des politiques publiques pour assurer la protection des adolescents travailleurs agricoles et améliorer leurs conditions de travail ; effectuer plus de recherches par thème au sein d'un même secteur agricole ; adapter les enquêtes sectorielles nationales pour inclure le sujet ; et améliorer l'application de la législation existante dans les zones rurales.

 

Pour télécharger la publication, rendez-vous sur :

http://iniciativa2025alc.org/sites/default/files/ti_agricultura_ALC-FAO_OIT.pdf

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